Qwant, le “moteur de recherche” français lancé la semaine passée, crée la polémique. Ce dernier s’appuierait en réalité sur les résultats de recherche de Bing et d’autres partenaires. Qwant serait alors davantage une interface de recherche et non un moteur de recherche. La société s’explique.
Buzz de la semaine dernière, Qwant fait encore parler de lui. Un internaute, Lucien Théodore, a ainsi mis en lumière que “Qwant ne fait qu’utiliser et resservir les résultats de Bing. Toutes les requêtes renvoient exactement les mêmes résultats que Bing (même s’il peut y avoir des microvariations qui sont tout à fait normales)”. Une découverte surprenante qui n’avait pas été indiquée lors de la présentation de Qwant.
Le bloggeur indique également que les résultats sociaux (Facebook, Twitter, Foursquare…) de Qwant se basent sur Kurrently, les résultats “shopping” ne sont issus que de l’API d’affiliation d’Amazon et le “Knowledge Graph” n’est qu’une mise en forme des pages Wikipedia. Ces résultats sont évidemment fournis moyennant finance. Pour le moment, ces résultats “achetés” représentent pratiquement la totalité des réponses données dans les deux colonnes du moteur.
Dans un long billet publié sur son blog, Qwant se défend et s’explique. L’entreprise française souhaite simplement au départ profiter des requêtes des premiers utilisateurs pour établir des statistiques et affiner la recherche sémantique du moteur. L’objectif étant de basculer progressivement vers des résultats propres à Qwant.
“Concernant la recherche sociale, les moteurs d’indexation et de classement ont été intégralement développés par Qwant” venant couper court aux affirmations de Lucien Théodore. Qwant, pour conclure, explique son projet “Nous travaillons avec acharnement pour vous proposer un moteur de recherche différent, novateur et réellement au service de ses utilisateurs”.
Même si le travail de Qwant est réel et qu’il est important de ne pas négliger leur produit, on peut simplement regretter une erreur de communication lors de son lancement et un manque de transparence sur leurs méthodes de recherche. Une erreur de jeunesse certainement qui ne doit pas faire oublier la qualité de leurs services.
