Le Minitel va s’arrêter officiellement le 30 juin 2012 après plus de 30 ans de bons et loyaux services. Voici 5 anecdotes étonnantes sur ce terminal orange connu autant pour les fameux 3615 ULLA et 3617 ANNU que pour le coût parfois exorbitant de ses communications.
Les derniers Minitel vont être recyclés près de Toulouse, ce qui a permis par la même occasion de créer plusieurs emplois. D’après Orange, 700 000 minitels seraient encore en circulation en France.
Le coût d’une heure de communications avec les services en 3615 s’élevait à 60 francs (9,15 euros) en 1984.
Se connecter aux services payants du Minitel coûtait une véritable fortune qui a fait le bonheur des Postes et Télécommunication de l’époque et de France Télécom ensuite. Une manne financière qui a profité aussi à de nombreux acteurs privés, notamment les éditeurs de services roses dont un jeune entrepreneur qui fera parler de lui plus tard, Xavier Niel, le patron actuel de Free.
Les premiers modèles furent fabriqués avec un clavier alphabétique
On était loin des écrans Retina d’Apple mais le Minitel était pour l’époque une vraie révolution technologique et le clavier alphabétique du premier modèle fut vite remplacé par un clavier AZERTY. L’objectif du Minitel était aussi d’être suffisamment petit pour pouvoir l’utiliser sur une étroite commode près du téléphone.
Des tests ont été effectués en Côte d’Ivoire
Notre Minitel a longtemps été envié par nos voisins mais aucun pays n’a voulu le déployer auprès de ses habitants. Problème de coût ? Anticipation de l’arrivée d’Internet ? En tout cas, le Minitel a, du coup, freiné considérablement l’arrivée d’Internet en France dans les années 90. Beaucoup d’acteurs ne voulaient pas laisser cette manne financière au profit d’un service beaucoup moins cher mais aux promesses bien plus intéressantes pour les utilisateurs.
Valéry Giscard d’Estaing avait prévu la fabrication de 30 millions de Minitel.
Le Président de la République de l’époque avait vu les choses en grand en voulant mettre un Minitel dans chaque foyer. Mais les grands patrons de presse y virent un danger pour leurs journaux papiers et procédèrent à un puissant travail de lobbying pour freiner son déploiement. Il sera finalement testé à Vélizy puis en Bretagne avant d’être disponible pour tous les français en 1982.
Le coût de réalisation d’un Minitel était d’environ 1000 francs
Le Minitel a toujours eu un côté un peu « cheap » avec son petit écran et son aspect tout en plastique. Mais ce fut un coup de génie de la part de ses concepteurs de vouloir proposer un terminal avec un coup de fabrication très bas (l’équivalent de 300 euros actuels) pour que son utilisation soit massive. Et l’ensemble était fabriqué en France bien loin des indispensables fabricants asiatiques actuels.
Pour en savoir plus :
La page Wikipedia sur le Minitel.
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