Voici comment CIA et le MI6 utilisent l’IA pour combattre la Russie et la Chine

Le directeur de la CIA, Bill Burns, et le chef du Service de renseignement secret britannique (SIS), Richard Moore, ont écrit pour la première fois un article d’opinion conjoint dans lequel ils confirment l’utilisation de l’IA générative dans leurs agences.

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« Nous utilisons maintenant l’IA, y compris l’IA générative, pour faciliter et améliorer les activités de renseignement, de la synthèse à l’idéation, en passant par l’identification d’informations clés dans un océan de données », écrivent-ils dans le Financial Times.

« Nous formons l’IA pour nous aider à protéger nos propres opérations et nous assurer que nous puissions rester secrets lorsque cela est nécessaire. Nous utilisons des technologies cloud pour permettre à nos brillants scientifiques des données de tirer le meilleur parti de nos données, et nous collaborons avec les entreprises les plus innovantes des États-Unis, du Royaume-Uni et du monde entier », expliquent-ils dans l’article.

Utiliser l’IA pour naviguer sur les forums les plus extrémistes du web

Le couple s’est également réuni samedi avec Roula Khalaf, rédactrice en chef du FT, et lors de cette session, Moore a révélé que le MI6 utilise de grands modèles linguistiques pour naviguer à travers l’énorme quantité de contenu extrémiste sur Internet et décrypter le dernier jargon criminel afin que ses agents puissent interagir de manière crédible avec cette communauté.

Ensemble, les chefs des services de renseignement ont souligné qu’ils fournissent leurs services à un moment où la technologie présente des défis uniques qui signifient que l’ordre international est « menacé d’une manière que nous n’avions pas vue depuis la Guerre froide ».

La guerre en Ukraine a mis en évidence comment la technologie, lorsqu’elle est déployée aux côtés de l’armement traditionnel, « peut changer le cours de la guerre », selon Moore et Burns.

Ils ont tous deux affirmé que dans le conflit, des images par satellite, des technologies de drones, la cyber-guerre de haute et basse sophistication, les réseaux sociaux, les logiciels et l’intelligence open source, les véhicules aériens et maritimes sans pilote et les opérations d’information ont été combinés à un « rythme et une échelle incroyables ».

Mais au-delà de l’Ukraine, les chefs de la CIA et du SIS ont souligné qu’ils continuent de collaborer pour contrecarrer à la fois les campagnes de désinformation de la Russie et sa « campagne téméraire de sabotage dans toute l’Europe ».

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Et sans oublier la Chine, qui représente « le principal défi géopolitique et de renseignement du XXIe siècle », affirment Moore et Burns. Burns a expliqué à Khalaf que la CIA a triplé son budget au cours des trois dernières années pour faire face au vol de technologie et à d’autres problèmes de sécurité similaires de la part de la Chine.